Développé par des motards pour des motards, le Sena Smh10 est l’un des derniers arrivé sur le marché des intercom bluetooth deux roues. Nous avons testé le Sena Smh10 Dual, qui comprend deux Smh10.
Pour la petite histoire, Sena est présent dans le monde du bluetooth industriel depuis de nombreuses années et le Sena Smh10 a été conçu et pensé en Europe. En effet, en 2006, des dirigeants Sena en Europe, motards par plaisir, se sont posés et pensé à un intercom qui répondrait aux besoins spécifiques des motards. Le résultat est là avec le Smh10.
Packaging
Le Sena Smh10 Dual se présente sous la forme d’une boite noire avec un étui rappelant au dos les principales caractéristiques du produit. Les dimensions sont de Lxlxh, 26.5x17x9.5 cm. Le coffret est assez compact et le contraste noir et blanc est sobre.
A l’ouverture du coffret, une bonne odeur d’électronique envahit les narines. Ca respire littéralement le sérieux. Impression confirmée par la disposition des éléments dans le premier compartiment du coffret qui en compte deux.
Le premier comprend l’électronique proprement dite. Toute la sonorisation du casque ainsi que le Smh10 proprement dit sont logés dans des emplacements ad-hoc. A noter que contrairement aux autres fabrications, les haut-parleurs sont bien des hauts-parleurs et non des micro-pastilles qui en tiennent lieu.
A l’étage du dessous, nous avons toute la connectivité, au sens large. Comme nous avons à faire au modèle « Dual », tout y est en double. Des chargeurs secteur aux allume-cigares, les câbles d’alimentation, les câbles de connexion audio, les kits de montage complémentaires, Sena n’a pas lésiné pour que chacun puisse adapter le Sena Smh10 sur son casque et se brancher comme on le souhaite. Un concentré de cas possibles et un concentré de solutions proposées par Sena.
Quand nous vous disons que le Sena Smh10 est fait par des motards pour des motards, ce n’est pas qu’une image.
Montage
Le Smh10 de Sena est conçu de telle sorte que les manipulations sont simples et évidentes.
Comme pour la plupart des intercoms, il faut glisser la pince du support micro et Hp entre la garniture du casque et la calotte. Sena fournit la petite clé allen qui va bien pour serrer et fixer ce support. Le kit complémentaire d’installation est auto-collant et là-aussi, comme les autres fabricants, Sena avertit que ce mode d’installation présente des risques.
Une fois le support installé, il ne reste plus qu’à glisser les fils sous la garniture du casque et positionner les haut-parleurs. Ceux-ci sont munis à leur dos d’un grip qui accroche sur la mousse interne du casque. Si l’emplacement choisi pour positionner les haut-parleurs n’en dispose pas, un double-face fera l’affaire.
L’électronique du Smh 10 vient ensuite se clipser sur le support et sa mise en place est si facile qu’il est possible de le faire même casque en tête, rien qu’au toucher. Un « clic » vient confirmer sa bonne installation.
Il faut ensuite positionner le micro devant sa bouche. Là-aussi, le micro est marqué pour pouvoir être manipulé avec des gants. Une petite excroissance indique de quel côté placer le micro. Ca, c’est pour les tactiles. Pour les visuels, un triangle permet d’orienter le micro. Pointe vers la route, triangle vers la bouche.
Par des motards et pour des motards, nous vous disons.
Utilisation
Cette partie électronique se caractérise par le peu de boutons. Une grosse molette et un petit bouton sur l’arrière et c’est tout ! Elle concentre pourtant tout ce qui se fait de mieux en matière d’électronique et d’ergonomie.
On est un peu inquiet de devoir tout faire avec ces deux seuls boutons mais à l’usage le Sena Smh10 se contrôle parfaitement.
La molette en est la pièce maîtresse et son utilisation va dépendre du mode dans lequel vous êtes. Elle est assez grosse pour pouvoir être manipulée avec de gros gants avec précision. Sur la notice, il y a ainsi jusqu’à huit fonctions différentes permettant de piloter le Smh10 à partir de cette molette.
Le bouton arrière sert principalement pour la prise de ligne téléphone. Nous disons principalement car pour certains réglages, comme l’appairage avec un Smartphone, il faut l’actionner.
En usage courant, la molette sert pour augmenter ou baisser le volume des haut-parleurs. La course étant prévue longue, vous pourrez ajuster celui-ci au décibel près quelque soit la configuration de la route. Un bip vous signale si vous êtes arrivé au maximum de réglage fort ou faible.
Pour la mise en marche ou l’arrêt du Smh10, une pression sur les deux et le Smh10 émet des bips à tonalité montante ou descendante suivant le cas.
Bluetooth
Le Sena Smh10 utilise la version V2.1 qui permet la classe 1 pour l’intercom. Le bluetooth autorise la connexion casque, mains libres, et les profils AD2P et AVRCP.
L’appairage avec un appareil BT est on ne peut plus simple. Un appui long sur le bouton téléphone, 5s, et le Smh10 clignote rouge en émettant des bips rapides. Après avoir allumé le mode BT sur l’appareil en question, le Sena Smh10 est détecté et reconnu par l’ensemble des appareils, que ce soit un smartphone ou d’autres appareils. Saisie du code d’appairage et le tour est joué. Une fois appairé, il suffit de mettre en marche le BT et la connexion se fait sans avoir à refaire toute la procédure d’appairage.
Gestion des priorités
Le bluetooth de Sena permet d’avoir plusieurs connexions en même temps sur le Smh10. Nous avons testé ainsi une connexion BT avec Smarphone-Gps et l’autre Smh10.
En mode automatique intercom, et si le smartphone émet un message Gps ou audio, c’est l’intercom qui est prioritaire. Le Smh10 va couper le BT du smartphone pour laisser passer celui de l’intercom. Après les 20s ou après appui sur la molette, la connexion Smartphone se rétablit.
Si c’est un appel téléphonique, celui-ci a priorité sur toutes les autres communications.
Audio
La partie audio du Sena Smh10 est connectable par câble ou bluetooth. Par câble, rien de plus simple. Il suffit de connecter la sortie de votre appareil sur la sortie casque et de connecter le câble à l’emplacement prévu sur le Smh10. Rien à redire là-dessus, si ce n’est que le câble est un peu juste en longueur. Il faudra glisser la source audio dans la poche haute de sa veste.
Concernant la partie amplification, le Sena Smh10 est, pour le moment, le seul intercom qui nous a permis d’entendre distinctement une source audio au-delà des 160km/h, sur circuit. La puissance de sortie est avec la molette l’un des points forts du Smh10 de Sena. Sous un casque modulable, c’est appréciable pour couvrir les bruits aérodynamiques. La partie amplification est si puissante qu’après un tour sur circuit, il faut baisser le son une fois arrivé en ville.
En ville et sur route, le bluetooth stéréo fait merveille. Ecouter ses mp3 sans saturation, avec des basses un minimum présentes, et une stéréo digne d’un ensemble de salon vous change la vie. Le son est tout simplement stupéfiant de qualité pour un intercom deux roues. Les vrais haut-parleurs y sont certainement pour beaucoup.
Avec la molette, il est possible de contrôler la pause, le morceau précédent, le morceau suivant, c’est presque le bonheur.
Intercom
Sur ce point, nous attendions le Sena Smh10 et nous n’avons pas été déçu. Deux modes intercom sont configurables.
Le premier est automatique et correspond à la configuration d’origine. Pilote-passager, ou pilote-pilote, pour communiquer doivent produire un mot, un son en fait, plus fort. Le Smh10 détecte alors une mise en fonction et met la fonction intercom en marche. Vous pouvez ensuite discuter. Au bout de 20s sans mot prononcé, la fonction intercom s’éteint automatiquement.
L’autre mode est manuel. Après avoir suivi la procédure pour l’activer, à chaque début et fin de conversation, il faut exercer un appui bref sur la molette pour engager la conversation. Il faut faire de même pour signaler que la conversation est terminée, sinon le Smh10 se coupe après 20s.
Cette dernière fonction est celle que nous avons choisie lors des randonnées. En effet, comme il est possible d’écouter ses Mp3, l’un des branchés qui chantait à tue-tête sous son casque n’arrêtait pas de déclencher l’intercom. Si encore il chantait juste...
L’intercom pilote-pilote est tout simplement bluffant. Nous avons pu le tester lors d’une de nos sorties et c’est un réel plaisir. Discuter ou tout simplement échanger avec le véhicule de tête est un véritable élément de sécurité. La portée en rase campagne est de l’ordre du kilomètre. En ville, en fonction de la configuration, ligne droite ou petites rues, la portée diminue de 800 à 400m.
Le Sena Smh10 a aussi la bonne idée de « prévenir » d’une perte de connexion. Si en temps normal, le son est clair et de très bonne qualité, à mesure que la distance augmente, des grésillements se font entendre et des coupures hachent le flux.
Et en cas de perte de contact entre pilotes, la brochure décrit exactement ce qui se passe. Le Smh10 émet deux bips de façon rapprochés. Cela signifie qu’il est en recherche de connexion. Dès que le 2ème Smh10 est à nouveau à portée, la connexion s’établit de façon automatique. Rien à faire de ce côté-là. Du bon travail de la part des ingénieurs.
Chaque Smh10 peut se connecter avec trois autres modules. Un véritable réseau sur roues ! Il faut juste appuyer sur la molette le nombre de fois nécessaire pour établir le contact avec l’interlocuteur désiré. Le dernier arrivé dans l’ordre de connexion est le premier de la liste. Mais il ne sera pas possible de tous parler en même temps. Le bluetooth n’autorise qu’une connexion point à point.
Téléphone
Le téléphone fonctionne parfaitement. Il faut simplement signaler au smartphone que vous établissez une connexion mains libres en plus d’une connexion casque. Pour répondre à un appel, il suffit d’appuyer sur le bouton situé à l’arrière. Le téléphone décroche et vous pouvez entamer votre conversation.
Un des essayeurs a regretté ne pas pouvoir numéroter par commande vocale mais cette fonction dépend du smartphone lui-même.
Autonomie
Le Sena Smh10 est un concentré d’autonomie. Nous avons testé le Sena Smh10 durant 7 heures de route, plus une nuit entière en position veille (oublié de l’éteindre) et ensuite encore plus 2h30.
Ce n’est qu’au bout de tout ce temps que la batterie du Smh10 a fini par s’avouer vaincue et réclamait une recharge.
La recharge en elle-même a réclamé 3 heures et nous sommes repartis pour un nouveau cycle de 12 heures, comme le stipule Sena sur la notice. Ces 12 heures ne sont possible que si le Sena Smh10 fonctionne de façon continue. Sur le marché, le Smh10 est bien le seul à proposer une telle autonomie.
Conclusion
Proposé au tarif de base de 390€, le Sena Smh10 Dual est un véritable concentré techonologique et d’autonomie. Ses qualités audio et sa facilité d’utilisation en feront un compagnon vite incontournable pour la pratique quotidienne de votre deux roues. Il est possible de l’acquérir pour la version solo au tarif de 215€.
Avec les fêtes de fin d’année qui approchent, c’est le moment ou jamais de l’inscrire sur votre liste au père Noël ou de faire un heureux en l’offrant